Ce long week-end du 14 juillet je me suis remis à ... la 125 !
Petit essai du Honda 125 Shadow de mon beau-frère Pierre.
Le look est vraiment réussi. A l'instar des 125 Varadero, le 125 Shadow fait grosse moto. On est loin du look des 125 des années 80. Elle fait à peine plus petite que le 750 de la même série.
Question qualité, c'est une Honda et, en son temps, elle était la reine des customs de petite cylindrée. Celle-ci est de 1999 et le temps n'a pas laissé de trace. Les chromes et les peintures sont impeccables, même après plus de 15 ans. J'adore le look de ses belles jantes chromées à rayons.
La machine est vraiment sympa. On est bien assis sur la selle généreuse et confortable, les pieds en avant (un chouia trop pour un petit gabarit comme moi, mais sûrement parfait pour les 1m80 de mon beauf), les mains tombent naturellement sur le grand guidon où tout est à sa place. La clé de contact est sur le flanc gauche, petit clin d'oeil aux Harley.
J'ai pu l'essayer sur les routes viroleuses d'Evian les Bains. Bon, il faut garder à l'esprit que c'est un 125, mais le moteur est étonnant. Très souple, il est envoie bien entre 9000 et 11000 là où se trouvent le couple et la puissance maxi. Il prend facilement un 115-120 km/h et même plus bien lancé avec l'aide d'une légère descente ou d'un vent favorable.
Custom oblige, l'angle de chasse est allongé par rapport à une moto normale, ce qui apporte de la stabilité. A contrario, le rayon de braquage est un peu élevé, mais comme la machine est légère et qu'on a les pieds au sol, elle se laisse manœuvrer sans problème. Bref, tenue de cap et maniablité sont au rendez-vous et on se plait bien à la balancer d'un virage à l'autre sans appréhension aucune.
Question freinage, rien à redire, et question sensations, le petit twin envoie bien sitôt qu'on lui tire dessus, ce qu'il apprécie sans problème et sans aucun bruit mécanique suspect.
Comme quoi, on peut se faire plaisir avec une 125 !
Bisous mon Pierre !
Alors voila, ce matin je prends le DTMX pour aller au travail, histoire de lui aérer un peu le piston (et de montrer à mon Malgache préféré que sa daube de Vogica ça n'avance pas)
Poignée dans le coin, j'enfile la nationale 2 puis l'autoroute A1, le tout à 110-120 Km/h. en limite de zone rouge. Le kit 175 et le nouveau carbu fonctionnent à merveille. Quand, tout d'un coup, au niveau de la sortie du Bourget, je sens le moteur se bloquer... Amorce de serrage ?
Je débrayage, commence à me rabattre vers la sortie, donne deux trois coups de gaz toujours en étant débrayé. Le moteur tourne impeccablement et l'aiguille du compte tours monte allègrement. Je rembraye et là, gros bruit de feraille qui frotte dans le bas moteur. Je re-débraye mais rien n'y fait, le moteur reste en prise et la moto finit par s'arrêter dans un beeuuuuuhhhh lamentable.
Je trouve le point mort et commence à pousser pour sortir complètement de l'autoroute. Mais le point mort n'a plus l'air de fonctionner : la moto est toujours en prise !
Je m'en sors au final : j'ai pu trouver un dépanneur qui m'a ramené chez moi avec le DTMX sur le plateau...
Bas moteur HS donc. Heureusement, j'en ai un d'avance. Maintenant il va falloir démonter et voir ce qui a cassé. Ce bas moteur était déjà fatigué car il émettait déjà des bruits bizarres. Démontage et remontage à venir.
A suivre ... ou pas
Ca y est ! Thierry, qui m'avait vendu le moteur 175, m'a gentiment proposé de me donner le carburateur d'origine ! Il s'agit d'un Mikuni de 24 (DTMX modèles avant 81).
De retour de vacances, je peux me lancer dans le changement du carburateur. Voici une petite photo des deux carbus :
Le nouveau est à gauche. On voit bien qu'il s'agit d'un carburateur d'origine à la vis de vidange de cuve. La différence 24/22 n'est pas flagrante (2 mm. dans le venturi), mais on peut voir que le diamètre du passage de boisseau a pris un embompoint de bon augure.
Par acquis de conscience, je démonte le carbu, histoire de vérifier qu'il est bien propre et de voir la taille du gicleur principal. Damned : un gicleur de 180 ! Je vais remplacer par un gicleur de 140 issu de ma collection.
Bon, résumons nous :
- Carburateur de 24
- Gicleur principal de 140
- Aiguille au 3ème cran (comme recommandé par Rayer en cas de montage d'un kit 175)
- Vis de richesse dessérée d'un tour et demi
Je monte le carbu. Un coup de kick et ca démarre aussi sec. C'est bon signe. Direction un petit galop d'essai...
C'est une bonne opération : la moto est plus souple, elle ne ratatouille plus sur les ouvertures intermédiaires de la poignée. On sent bien la pêche arriver vers 7000 trs/min. et l'aiguille du compte tours se précipite alors en zone rouge.
En première, ça lève franchement, en seconde, ça décolle encore. Sur le plat, à fond, elle prend maintenant 8500 trs/min. et 120 Km/h.
Direction les chemins de terre : elle accroche bien et je peux commencer à m'amuser un peu : la souplesse qui manquait est bien utile dans la boue...
Conclusion : bonne opération, cela prouve que le carburateur précédent n'était pas d'origine. La moto est plus souple et a du gagner un peu de couple. Les problèmes sur les ouvertures intermédiaires ont totalement disparu.
Maintenant, reste à trouver une vraie culasse de 175.
La suite ici ...
Ca y est. J'ai reçu mon moteur 175 acheté dans le Loiret.
L'opération One Seven Five va pouvoir commencer. Le but : gagner en souplesse et en couple sur le 125 DTMX en lui montant ce kit 175. A priori, l'opération ne devrait pas poser de problème majeur.
Zou, on démarre la mécanique avec Pierre. On va commencer par récupérer cylindre-piston-culasse sur le moteur de 175 nouvellement reçu :
Première surprise : la culasse du moteur de 175 n'a que 4 trous alors que le cylindre en possède 6 (comme initialement sur les kits Rayer). Je regarde attentivement : il s'agit d'une bête culasse de 125 identique à la mienne :
Seconde surprise : le cylindre est estampillé Gilardoni. Jamais entendu parler des Kits Gilardoni moi. Petite recherche sur le Net et je trouve un site Gilardoni qui est un fabricant de moules. Toute s'explique. C'est la marque du moule, pas du kit...
Tout ça ne présage rien de bon pour la suite. Enfin... On continue le démontage. Quelques galères plus loin (pions de centrage grippés, pas de vis différents entre les goujons de la mienne et les écrous de la nouvelle), on est prêts pour le remontage. Un petit détail m'interpelle en ce qui concerne les pistons :
La hauteur des lumières change... Le diagramme de distribution va donc être modifié. J'espère qu'elle sera un peu plus coupleuse en bas... Une dernière petite photo du moulin dans le cadre avec son cylindre et son piston de 175 :
Et on termine le remontage de la culasse (malheureusement celle du 125), du pot et du carburateur. Le kit Rayer était fourni avec un gicleur de 140 (au lieu du 110 d'origine), un puit d'aiguille un poil plus large et il était conseillé de mettre l'aiguille au 4ème cran. Je sors ma collection de gicleurs, mets un 130, positionne l'aiguille au 4ème cran, desserre la vis d'air de 1,25 tours.
Contact, 2-3 coups de kick et ça démarre sans problème. Premier constat : c'est plus bruyant au niveau des bruits mécaniques. Assez désagréable d'ailleurs. Je pars pour un bout d'essai. C'est la cata : elle refuse de prendre ses tours, elle ratatouille, fume, se traine. Bon, je connais, elle faisait déjà ça au début (le carbu n'est pas d'origine).
Je repasse au gicleur de 110, aiguille au premier cran, vis d'air desserrée de 1,5 tours pour appauvrir tout ça et c'est reparti pour un galop d'essai. C'est beaucoup mieux mais je suis déçu : pas de pêche en bas, par contre, elle prend plus de tours et ça tire fort vers les 8000. La roue avant décolle franchement en 1ère et se soulève légèrement en seconde sans l'aide de l'embrayage. Dommage, j'espérais gagner en souplesse et en couple.
Mais je ne baisse pas les bras. Je sais comment régler tout ça :
- Trouver une culasse de 175 ou ajuster la culasse de 125 pour avoir une meilleure combustion
- Trouver un carburateur d'origine ou, au pire, un puit d'aiguille permettant d'appauvrir sur la plage 3000-7000 aux ouvertures intermédiaires de la poignée.
La suite ici ...
En Septembre 2004 le virus de la moto est revenu ... sous la forme d'un joli 125 DT. Achetée par hasard au bureau pour la modique somme de 150 €.
Une affaire, mais un enfer pour la régler !
J'achète la moto, fais le plein, vérifie l'huile et me voila parti pour 50 km pour retourner du bureau à la maison.
Impossible de dépasser les 6000 trs/min et les 60 km/h. La moto fume, ratatouille, ne prend pas ses tours.
Après 40 km : passage en réserve. Ca fait du 12 litres au 100 ça !!! Décidément, quelque chose ne va pas.
Arrivé chez moi, démontage du filtre à air, nettoyage du carbu, démontage du pot et déculassage pour vérifier la calamine. Tout est noir mais pas excessivement calaminé.
Remontage, essai : rien à faire, pas plus de 6000 trs et 60 km/h. A rien n'y comprendre...
Redémontage du carbu et là, dans le conduit d'admission d'air, entre le boitier et le carbu, je trouve un morceau de mousse. Tout s'explique...
Bon, bout de mousse à la poubelle, remontage. C'est déjà mieux, mais pas moyen de dépasser les 7500 trs/min. Carburation trop riche ? Je vérifie les réglages : tout est conforme à la revue technique. Je décide d'appauvrir : aiguille au 1er cran en haut. C'est mieux, quelques centaines de tours de plus et près de 90 km/h.
Je supprime l'entonnoir de la boîte à air, élargis un peu l'entrée d'air. C'est encore mieux : 7500 trs mais encore trop riche.
J'ai fini par la faire fonctionner en mettant un gicleur de 110 au lieu de 130 d'origine et là, c'est presque bien : 8500 trs/min et 115 km/h. Elle reste juste un peu trop riche sur les ouvertures intermédiaire (là où c'est l'aiguille et le puits qui déterminent la richesse).
Je soupconne que le carburateur ne soit pas d'origine.
Prochaine étape : le kit 175 que je dois aller chercher dans le Loiret.
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