Ducati 998s

Rédigé par kriko - - 2 commentaires

Il est des fois où les rêves se réalisent deux fois ...

En mars 2007 je concrétisais un rêve : rouler en Ducati Superbike. A l'époque compte tenu du prix de ces machines, mon choix s'était porté sur une 996. Deux ans et demi après, je revendais la belle parce que bien trop chère à l'entretien (la fameuse histoire des basculeurs défectueux sur certaines 916, 996 ou même Monster S4). Tristesse ...

Ce défaut n'est pas présent sur les 998 qui ont un nouveau moteur estampillé Testastretta (traduction, tête étroite ou – plus mécaniquement – culasse étroite) issue de la 996 R. Il est bien plus fiable que le Desmoquattro.

Le temps passant, on trouve maintenant quelques 998 en bon état, à un prix (presque) raisonnable. Je surveillais donc les annonces de temps à autre.

Et pendant ce joli mois de mai, je trouve une superbe 998 sans trop de kilomètres et dont l'historique est connu. Mieux encore, il s'agit d'un modèle S de 2002 : 13 chevaux de plus et 11 Kg de moins que le modèle 998 standard et uniquement 37 vendues en France. Une machine plutôt rare donc.

Ducati 998 s testastretta

Je contacte le vendeur et après plusieurs échanges, je me décide à condition qu'il baisse un peu le prix. Sa réponse me parvient quelques jours plus tard : il a un acheteur potentiel qui viendra la voir le week-end du 7 mai et qui est prêt à la payer le prix demandé. Je passe donc en second sur la liste d'attente. Ce n'est pas grave, si quelqu'un d'autre doit l'avoir c'est qu'elle ne m'est pas destinée ...

Je passe donc en mode "wait and see"... Quelques jours plus tard, je reçois un mail de Christophe : l'acheteur potentiel ne s'est même pas présenté. Je suis donc en haut de la liste !

Le 22 mai 2016, l'affaire est conclue et je récupère la belle dans la Manche.

Cette fois elle est rouge. Comparée à la 996, on notera que les ouïes de carénage ont disparues, rendant la ligne encore plus pure :

Ducati 998s Ducati 996

Celle-ci – modèle S oblige – est pleine de carbone : silencieux, garde boue arrière, panneau de radiateur, etc.

Au niveau moteur, le Testastretta gagne en fiabilité, en couple et puissance (136 ch. au lieu des 112 de la 996) mais surtout en souplesse. Là où la 996 cognait dur en dessous des 3000 tours, le Testastretta paraît presque onctueux.

Les différences majeures s'arrêtent là et le reste est l'avenant des ces fabuleuses machines d'un autre âge.

A l'heure où les missiles actuels atteignent les 200 chevaux, où le couple et la souplesse sont omniprésents et où les assistances sont de plus en plus nombreuses, sur le papier, ces Ducati peuvent paraître bien pâles.

Mais quand on est dessus ... c'est une toute autre histoire.

Caractéristiques techniques

Partie cycle

  • Cadre : treillis tubulaire en tubes d'acier
  • Empattement : 1410 mm
  • Suspension AV : Fourche Showa inversée traitée au TiN
  • Frein AV : 2 disques de 320 mm semi flottants étriers 4 pistons
  • Roue AV : Marchesini 5 branches en alliage léger 3.50x17
  • Pneu AV : 120/70 ZR 17
  • Suspension AR : Mono amortisseur Öhlins 130 mm
  • Frein AR : 1 disque 220 mm 2 pistons
  • Roue AR : Marchesini 5 branches en alliage léger 5.50x17
  • Pneu AR : 190/50 ZR 17
  • Réservoir : 17 l (4 l de réserve)
  • Poids à sec : 187 kg
  • Hauteur de selle : 790 mm
  • Couleur de carénage : rouge, jaune
  • Couleur de cadre/roues : gris métal
  • Selle : Monoplace ou Biplace.

Moteur

  • Moteur : Bicylindre en L, 4 soupapes par cylindre système desmodromique
  • Cylindrée : 998 cm3
  • Alésage x Course : 100 x 63.5 mm
  • Taux de compression : 11.4 à 1
  • Puissance : 136 ch à 10 000 tr/min
  • Couple : 10.3 mkg à 8000 tr/min
  • Injection électronique Marelli
  • Echappement Termignoni
  • Boite : 6 vitesses (37/15, 30/17, 28/20, 26/22, 24/23, 23/24)
  • Pignons sortie/couronne : 15/36
  • Embrayage à sec multidisques

Référence et téléchargements

Manuels d'atelier

  • 91470391A / 914.7.039.1A : Manuale Officina / Workshop Manual 998s/02 ita-en
  • 91470391B / 914.7.039.1B : Manuel d'atelier / Werkstatthandbuch 998s/02 fran-d
  • 91470391C / 914.7.039.1C : Manual de Oficina / Manual de talle 998s/02 spa-port
  • 91470391D / 914.7.039.1D : ワークショップマニュアル / Workshop Manual 998s/02 jp-en

Manuel du conducteur (réf : 91370731C / 913.7.073.1C)

Parts List : Ducati 998s EU 2002 Parts List (IT-EN-FR-DE-ES)

Aprilia RSV1000

Rédigé par kriko - - Aucun commentaire

Essayé à l'occasion d'un petit échange de ma Ducati 996 avec "Tes Os" alias "Chef de pom'frites" :

Et c'est parti pour un trajet boulot - maison. La moto est haute et je peine avec mon mètre 68... Contact, un petit coup de démarreur et le gros twin démarre dans un bruit un peu décevant : le gros silencieux fait bien son travail et au moins, je n'aurai pas de problème avec la maréchaussée...

Il faut d'abord s'extraire de la ville : la moto est facile et maniable, les commandes - à l'inverse de la Ducati - sont souples et agréables. Pimmmmp ! au premier carrefour, en voulant ôter le clignotant, j'ai klaxonné : le bouton d'avertisseur et celui des clignotants sont inversés ! allez savoir pourquoi.

Un petit coup de 2x2 voies et on peut faire causer les watts. Le twin est coupleux et non-linéaire. Les sensations sont donc là. La position de conduite est bien moins éprouvante que sur la Ducati sans être aussi confortable que la 1000 CBR. On se situe entre l'hypersportive et la sport GT. Suspension et selle, sans être des Pullman, assurent un confort honnête et l'on se sent prêt à bouffer des bornes.

Dans les virages, la machine est beaucoup plus facile que la Ducati bien qu'un peu moins rigide mais cela reste quand même très très sécurisant. Elle est beaucoup plus facile à inscrire en courbe.

Le freinage est monstrueux ! il faut y aller doucement sur le levier car l'attaque est brutale.

En conclusion : une Ducati apprivoisée à mettre dans (presque) toutes les mains.

Merci à toi "Tes os" !

Ducati 996

Rédigé par kriko - - 3 commentaires

Et le rêve se réalisa un beau jour ...

Voici la mienne : encore plus belle en jaune qu'en rouge

Ducati 996

Tout commence chez Yohann Moto Sport où je vais récupérer la CB 500 S (changement du pneu arrière). Je traine un peu dans le magasin et vois une splendide 1098 toute neuve ! Il s'avère qu'elle est vendue et que l'acheteur vient de laisser sa 996 en dépot-vente. Elle est dans la pièce à côté et Michael m'invite à venir la voir...

On y est. Elle est là, toute jaune - une Ducati c'est rouge normalement, non ? - Je tourne autour, regarde, inspecte. Michael me propose un petit essai statique : on dirait un vélo tellement c'est fin et léger. Ca me change de la 1000 CBR.

Je craque : l'affaire est conclue le 16 Janvier mais il ne sera possible de la récupérer qu'à partir du 28 février. La longue attente commence... Rester calme, ne pas y penser tout le temps, apprendre la patience, me faire à ce jaune moi qui la voulait rouge...

Finalement, le vendredi 9 mars, coup de fil de Yohann : je peux venir la chercher Samedi.

Samedi 10 mars : la belle m'attend devant l'atelier, flanc de carénage gauche déposé (6 goupilles rapides). Le Chef mécano me fait alors la prise en main. En regardant de plus près, je note du carbone un peu partout...

On fait le tour de la machine : les boites à air en carbone et les silencieux à absorption (eux aussi en carbone) en imposent. On remonte le flanc (15 secondes), on tourne la clé, actionne le petit bouton derrière la poignée pour accélerer un peu le régime au démarrage et enfin, le Chef appuie sur le petit bouton rouge !

Quel bruit ! Grave, caverneux, les infrasons remuent les tripes. Un moteur d'avion de chasse du temps des Spits !

Le temps de dire au revoir à tout le monde et j'enfourche la machine : je suis sur la pointe des pieds. Je débraye (il faut une poigne de fer), enclenche la 1ère (paradoxalement, la boite est très douce), et décolle sur un filet de gaz... Ca ronfle, c'est raide comme un bout de bois, la selle (un tabouret en formica est plus confortable) ne filtre aucune des aspérités de la route.

Je roule calmement sans trop ouvrir et teste la maniabilité de l'engin : insensible au contrebraquage, il faut la bouger avec le corps. Quelques coups de frein pour tester : l'avant est mordant mais progressif, l'arrière est un ralentisseur.

Au bout d'une dizaine de kilomètres, une bonne ligne droite, je me décide à mettre un peu de gaz (mon dieu que la poignée est dure). Le gros twin envoie la grosse patate dès 3000 tours et jusqu'à 7000. A partir de là, l'aiguille se précipite vers le 10000 en crachant les chevaux haut placés. Un coup d'oeil au compteur : je me croyais à 120-130 et je suis à 170. La machine est tellement stable et saine que l'impression de vitesse est faussée. Il va falloir être vigilant...

Je décide de faire un petit détour avant de rentrer pour tester deux trois virages et surtout une belle boucle de 360° pour sortir de la nationale.

J'attaque le premier virage un peu anxieux quand même, mais le corps aidant, elle se pose sur la trajectoire et s'y tient parfaitement. Je peux voir la sortie du virage, alors je mets les gaz franchement. La roue avant décolle et je suis encore sur l'angle ! Ooops ! Drôle de sensation mais la bête ne bronche pas et ne bouge pas d'un iota.

Dans le 360° j'ai peux prendre de l'angle, et là, la moto est fabuleuse. On la croirait calée dans un rail ou une goulotte tellement c'est stable et rigide.

Voilà, après une petite vingtaine de Km, j'arrive chez moi. J'ai mal dans le dos, aux fesses, aux bras et aux poignets. J'ai encore le souvenir de mes dents qui ont claqué quand j'ai passé 5 vibreurs à l'entrée d'un rond point un peu vite...

Que dire de cette moto ?

D'un point de vue objectif :

  • Tenue de route irreprochable mais il faut piloter
  • Freinage puissant mais progressif
  • Moteur à sensation : pas souple en dessous de 2500 trs/mn, coupleux à mi-régime, joyeux dans les tours
  • Confort : digne d'une vrai mini-cooper
  • Ergonomie des commandes : parfaite mais pourquoi tout est si dur ?
  • Côté pratique : inexistant !
  • Détails agaçants : visserie de mauvaise qualité (j'ai déjà changé certaines vis par des vis Inox), électricité à revoir.

De mon point de vue totalement subjectif

  • Robe sublime
  • Moteur fabuleux
  • Tenue de cap bluffante
  • Bruit (musique ?) enivrant
  • Frime maximale

Le nectar de sensations qu'elle distille me fait tourner la tête !

Revendue à regrets en 2009, mais il y a une suite à l'histoire

Honda CBR 1000 RR Fireblade 2004

Rédigé par kriko - - Aucun commentaire

La troisème que j'aimerais avoir ... J'aime les Honda et celle ci est vraiment très très belle

Impressionnante, même si comme toute Honda elle a la réputation d'être facile à prendre en main et d'avoir un moteur un peu trop sage ...

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